Cherchant un livre dans ma PAL qui pourrait coller à la thématique du mois de janvier du Challenge des Douze Thèmes, je suis retombée sur ce roman beaucoup (trop) vu sur Livraddict et Instagram. Comme à mon habitude, je me lance entre les pages sans lire la quatrième de couverture, et découvre qu’elles traitent du deuil…
On suit Diane, une Parisienne vivant tel un ermite depuis un an. Depuis l’accident qui a causé la disparition de son mari et de leur fille… Un an après et toujours dévastée, Diane ne peut compter que sur son meilleur ami, Félix. Mais quand ce dernier, pour la faire bouger un peu, lui propose de partir en vacances, ce n’est pas pour aller au soleil en sa compagnie qu’elle accepte, mais pour un exil de quelques mois en Irlande, seule à défaut d’y aller avec Colin, son mari qui souhaitait découvrir ce pays.
La voilà donc à Muranny, un petit village côtier où tout le monde se connaît et où le calme règne. Les propriétaires du cottage que Diane loue sont adorables, voir trop envahissants. Le reste des villageois sont polis et aimables, à croire que leur caractère s’est adapté à la météo. À défaut d’avoir du beau temps, ils apportent eux-mêmes la chaleur que le soleil ne veut leur offrir. Et puis, Edward, son voisin et neveu des propriétaires, fait son entrée… Grand, cheveux ébouriffés, barbe de trois jours et regard indéchiffrable, on comprend vite qu’il ne restera pas longtemps au second plan…
« Les gens heureux lisent et boivent du café » (j’ajouterai même : « et fument à longueur de journée ») se lit d’une traite ! L’histoire est néanmoins prévisible…
J’ai beaucoup aimé la première partie, quand Diane était cloîtrée dans son appartement parisien. On voit comment elle vit (subit) le deuil des deux personnes les plus importantes de sa vie. Son séjour en Irlande est la promesse d’une guérison, d’une deuxième vie qui commence, lentement et difficilement.
Dans son roman, Agnès Martin-Lugand aborde le deuil mais aussi la vie, la guérison, l’amitié, la solitude, l’acceptation, … Elle nous fait comprendre que la vie n’est pas toujours rose et violette, qu’elle peut être affreusement horrible envers nous, qu’en l’espace d’un instant on peut tout perdre.
Même si l’histoire de Diane est prévisible et va même à la limite du gnan-gnan selon moi, l’autrice arrive quand même à relever le niveau avec la multitude de sentiments qu’elle réussit à faire passer dans ce tout petit livre. Et rien que pour ça, je lève mon chapeau.
Challenge des Douze Thèmes
Janvier – Une histoire d’amour
Challenge Petit BAC 2019 : 9 – Lecture
Les gens heureux lisent et boivent du café
Agnès Martin-Lugand (1979-)
Pocket 2015 – 187 pages
Première publication en 2013 (Michel Lafon)
ISBN : 9782266243537